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Blog de Christophe Dumas

4 novembre 2014

Chameau et trou d'aiguille

 

Ce verset de l'évangile de Matthieu est très connu :

 

Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.

 

(Matthieu 19.24)

 

Si la parabole est évidente à comprendre, on peut se demander ce que vient faire un chameau dans cette histoire. Il est fort possible qu'il s'agisse en fait d'une faute d'orthographe ou d'une erreur de retranscription. En grec ancien, chameau si dit camelos (κάμηλος) alors que camilos (κάμιλος) désigne un câble d'amarrage. Dans ce contexte, il semble probable que l'auteur ait voulu évoquer un câble d'amarrage plutôt qu'un chameau. Cela ne change rien au sens de la parabole, mais le verset est plus cohérent ainsi.

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Copie autorisée avec la mention « Par Christophe Dumas » et un lien vers l'article d'origine (sur le site http://christophedumas.canalblog.com/)

 

 

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30 octobre 2014

Une nouvelle preuve de l'existence de Jésus ?

Un document contenant le témoignage oculaire de l’historien romain, Marcus Velleius Paterculus, aurait été découvert au Vatican par un certain Ignazio Perrucci. Ce document raconterait que Iesous de Nazarenus aurait ramené à la vie un enfant mort-né. La datation au carbone 14 confirmerait que ce document date d'entre l'an 20 et 45. Sauf que cette information que tous les sites s'empressent de repartager est un faux grossier dont le seul but est de faire du buzz. L'image associée à l'article représente les tablettes de Vindolanda, qui ont été découvertes il y a plus de 40 ans et ne parlent pas de Jésus.

preuve-historique-jésus

 

En réalité, il n'y aura jamais de preuve de l'existence de Jésus, car les nombreuses interconnexions entre les écrits de Flavius Josèphe (propagandiste de la dynastie flavienne) et le Nouveau Testament établissent clairement que le christianisme a été créé de toute pièce par la propagande romaine à après la destruction de Jérusalem par Titus en 70. Pour combattre le messianisme nationaliste révolutionnaire de l'époque, les Romains ont créé un messianisme pacifiste et universaliste.

 

Si vous souhaitez une démonstration complète de cette théorie, je vous conseille de lire mon livre, « Jésus, le messie des Romains ».

Copie autorisée avec la mention « Par Christophe Dumas » et un lien vers l'article d'origine (sur le site http://christophedumas.canalblog.com/)

 

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19 juillet 2014

L'histoire officielle du Nouveau Testament est une escroquerie

Aujourd'hui, la recherche universitaire sur le Nouveau Testament a totalement exclu l'idée d'un Christ mythique. Pourtant, aucun récit historique de l'époque de Jésus n'évoque son histoire. Il n'y a par exemple aucune trace de ce récit, ni dans les écrits de Philon d'Alexandrie, ni ceux de Juste de Tibériade. Dans un tel contexte, la prudence voudrait que l'hypothèse d'un Christ mythique soit placée au premier plan, mais ce n'est pas le cas.

 

Dans mon livre, « Jésus, le messie des Romains », je défends l'hypothèse flavienne. Selon cette théorie, c'est la dynastie flavienne, qui régnait sur l'Empire romain à la fin du premier siècle, qui a créé le christianisme. On remarque en effet une très forte connexion entre les récits du Nouveau Testament, et les écrits de Flavius Josèphe, historien/propagandiste pour les Flaviens. La structure de l'histoire de Jésus est en réalité calquée sur le récit de la campagne flavienne en Judée qui mena à la destruction de Jérusalem par Titus en 70.

 

Pour commencer, le ministère de Jésus et la guerre judéo-romaine débutent sur les rives de la mer de Galilée. Cela pourrait être un hasard, mais il existe plus de quarante connexions séquentielles entre les deux récits. Certains épisodes contiennent tellement d'éléments communs qu'il est impossible de nier la connexion. Parfois, un passage mystérieux de l’évangile est éclairé par le récit de Josèphe, et parfois, à l'inverse c'est le récit de Josèphe qui éclaire l'évangile. Une telle interconnexion démontre clairement que les écrits de Josèphe et ceux du Nouveau Testament ont été écrits par un même collectif d'auteur.

 

Pour quelqu'un qui relit les évangiles sous cet éclairage, il est évident que ceux-ci sont fortement teintés de propagande romaine. Par exemple, Jésus annonce que la destruction de Jérusalem sera accomplie par « le fils de l'homme », ce qui fait référence au messie. Le récit évangélique affirme en réalité que Titus est le messie.

 

Il est également étonnant qu'aucun historien n'ait remarqué que les quatre premières sources non chrétiennes évoquant l'histoire du Christ ont été écrites par des propagandistes flaviens, Tacite, Suétone, Pline le jeune, et Flavius Josèphe. Les Romains sont réputés pour avoir manipulé les religions dans le but assurer la stabilité politique dans les territoires qu'ils administraient. Concernant la création du christianisme, leur mobile est évident. Ils ont cherché à pacifier le messianisme juif du premier siècle, en remplaçant un mouvement révolutionnaire par un autre plus pacifique, sous leur contrôle.

 

La question que l'on peut se poser est, pourquoi encore aujourd'hui, la recherche officielle et les journalistes boudent cette hypothèse qui est pourtant, de très loin, la théorie la plus solide pour expliquer l'origine du christianisme ? C'est ce à quoi je tente de répondre dans mon livre, « Jésus, le messie de Romains, ce que l'histoire officielle nous cache ».

Copie autorisée avec la mention « Par Christophe Dumas » et un lien vers l'article d'origine (sur le site http://christophedumas.canalblog.com/)

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7 juillet 2014

Tentative d'explication du récit de la création

Cet article est une suite de celui-ci 8 idées fausses sur le récit de la création.

 

En fait, le récit de la création raconte de manière symbolique et imagée comment une conscience unique engendre la multiplicité de ce monde.

 

IHVH est l'essence de Dieu, la non-dualité pure et abstraite. Élohim représente ses émanations. Il est a à la fois pluriel, de par la terminaison en im, et un, car les verbes qui lui sont associés sont conjugués au singulier. L'homme est au départ créé à son image, mâle et femelle. Puis de par la séparation de l'homme et de la femme, il entre dans la dualité polaire. Puis en mangeant le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, il entre dans la dualité morale.

 

Il est possible de faire un parallèle entre les trois phases de l'homme, mâle et femelle, puis séparé de l'autre sexe, puis ayant mangé de l'arbre, et les trois premiers jours de la création, et également avec les trois suivants. Le premier jour, la lumière est créée, cela correspond à l'homme mâle et femelle. Le second les eaux sont séparées, et dans la tradition, les eaux d'en bas sont féminines et celles d'en haut masculines. Puis le troisième jour, la séparation des eaux d'en bas et de la terre, correspond à l'épisode de la faute. En effet, ce jour-là, Dieu ordonne à la terre de produire des arbres-fruits portant des fruits (on peut imaginer des arbres entièrement comestibles) et la terre produit des arbres portant des fruits qui ne sont pas fruits eux-mêmes. Elle n'a donc pas suivi précisément les instructions. Ici la traduction a été adaptée, « arbre-fruit » est devenu « arbre fruitier ».

 

Dieu dit: "Que la terre produise des végétaux, savoir: des herbes renfermant une semence; des arbres fruitiers (ets peri) portant, selon leur espèce, un fruit qui perpétue sa semence sur la terre." Et cela s'accomplit.

La terre donna naissance aux végétaux: aux herbes qui développent leur semence selon leur espèce, et aux arbres (ets) portant, selon leur espèce, un fruit qui renferme sa semence. Et Dieu considéra que c'était bien.

Genèse 1:11-12

 

Le quatrième jour, on constate que cette fois-ci, lors de la création des luminaires, il y a déjà une notion de mâle et femelle séparés, le soleil et la lune. En réalité, s'il est possible de faire un parallèle entre les trois premiers jours, les trois suivants, et les trois phases de la création de l'homme, on remarque également une évolution. On trouve le sixième jour un embryon de la faute, car Dieu autorise tous les fruits des arbres, ce qui est contradictoire avec son interdit ultérieur.

 

Je ne rentre pas plus dans les détails. Le but de cet article est seulement de fournir une base d'explication pour que toute personne intéressée ait une petite idée du sens symbolique de ce récit. Le sujet est infiniment plus complexe et plus vaste.

 

Ce texte décrit symboliquement comment fonctionne le processus de création, non pas en 6 jours, mais à chaque instant. Parcouru à l'envers, cela décrit le chemin mystique. Par exemple, un homme qui s'élève au-delà de la dualité morale, puis de la dualité polaire (en cela, le sens profond de la bible n'est jamais sexiste, car elle dit à l'homme d'intégrer le féminin et à la femme d'intégrer le masculin) retrouve l'unité de son âme mâle et femelle.

Copie autorisée avec la mention « Par Christophe Dumas » et un lien vers l'article d'origine (sur le site http://christophedumas.canalblog.com/)

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2 juillet 2014

8 idées fausses sur le récit de la création

Le récit de la création au début de la bible est probablement le récit le plus lu en occident. Parmi mes connaissances, même les personnes qui aiment le moins la lecture ont essayé de lire la bible. La plupart se sont arrêtés dès la première généalogie et ont donc lu le récit de la création jusqu’à l’histoire de Caïn et Abel. Si c'est le récit le plus connu, c'est également le moins bien compris. C'est pour cela que j'ai souhaité faire un article qui recense les idées fausses les plus courantes concernant ce texte.

 

1 La bible affirme que Dieu a créé le monde en 6 jours

 

En réalité, pris au sens littéral, le texte des 6 jours de la création est totalement incohérent. Le premier verset affirme que Dieu (Élohim) créé les cieux et la terre le premier jour.

 

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.

Genèse 1:1

 

Pourtant, les cieux sont véritablement créés le deuxième jour par la séparation des eaux d'en bas de celle d'en haut.

 

Dieu nomma cet espace le Ciel. Le soir se fit, le matin se fit, - second jour.

Genèse 1:8

 

La terre quant à elle est créée le troisième jour par le rassemblement des eaux inférieures.

 

Dieu nomma le sol la Terre, et l'agglomération des eaux, il la nomma les Mers. Et Dieu considéra que c'était bien.

Genèse 1:10

 

Ceci est un effet de style assez habituel dans la littérature hébraïque. Un verset est souvent développé par la suite. C'est également le cas avec la création de l'homme, évoquée le sixième jour dans le premier chapitre et détaillée dans le second.

 

Autre incohérence importante, les luminaires qui permettent de compter le temps sont créés le quatrième jour. Cela n'empêche pas le texte de compter les jours depuis le début, ce qui signifie que le mot jour a un autre sens que le sens littéral.

 

On remarque également une certaine similitude entre les jours 1 et 4, 2 et 5, et 3 et 6. En effet, le jour 1, la lumière est créée, le jour 4 les luminaires sont créés. Le jour 2 les eaux sont séparées et les cieux créés, et le jour 5 la vie est crée dans l'eau et les cieux. Le jour 3, la terre est dévoilée, et le jour 6 la vie est créée sur terre.

 

J'utilise ici indifféremment le mot « créé », mais il faut savoir que trois mots différents sont utilisés en hébreu et que cela donne lieu à des interprétations sur la création des royaumes spirituels que je ne détaillerais pas ici pour que cet article reste simple. Les 6 jours + 1 représentent également la création des partsufim zeir anpin et nukva. Mais je ne rentrerais pas non plus dans les détails pour me contenter d'une interprétation simple que j'exposerais après les 8 idées fausses.

 

2 Lors de la création de l'homme le sixième jour Dieu n'est pas seul

 

Dieu dit: "Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance[...]"

Genèse 1:26

 

En réalité c'est ici la traduction qui pose problème. Le premier chapitre raconte la création à travers Élohim. Lorsque la création de l'homme est détaillée au chapitre suivant, le récit est centré sur IHVH-Elohim. C'est donc Élohim qui représente l'extériorité du divin, qui parle à IHVH, son intériorité. Comme un homme qui se parle à lui même.

 

3 L'homme est créé à l'image de Dieu

 

Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle et femelle furent créés à la fois.

Genèse 1:27

 

Il s'agit d'une mauvaise traduction. L'homme est créé à l'image d’Élohim qui ne représente que les forces émanées de IHVH. Il n'est pas créé à l'image de IHVH.

 

4 L'homme est d'abord créé sous la forme de deux individu, mâle et femelle puis au second chapitre est est seul

 

Le nom Élohim est constitué du mot « El » traduit le plus souvent par « Dieu », mais qui signifie « force ». Puis on lui ajoute la terminaison « he » qui est la marque du féminin singulier, puis « youd-mem » qui est la marque du masculin pluriel. Élohim est donc mâle et femelle. Il représente à la fois la matrice du monde et les forces divines qui la fécondent. L'homme créé à son image est donc mâle et femelle.

 

On remarque que le mot « adam », signifiant « homme », est grammaticalement le masculin du mot « adamah », la terre dont il est tiré.

 

L'Éternel-Dieu façonna l'homme[adam], - poussière [adamah] détachée du sol, - fit pénétrer dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant.

Genèse 2:7

 

Il existe également un jeu de mots entre « adam » et « demout », signifiant « ressemblance », même si cela est peu visible après la translittération.

 

Dieu dit: "Faisons l'homme[adam] à notre image, à notre ressemblance[demout][...]"

Genèse 1:26

 

Beaucoup de monde pense qu'il y avait deux récits de la création et que la première femme de l'homme était Lilith. Cette interprétation est issue de l'alphabet de Ben Sira (qui ne vient pas de Ben Sira et a été écrit au moins un millénaire plus tard) et est confortée par l'idée du XIXe siècle d'une source yahviste et d'une élohiste qui auraient été réunies ultérieurement. En réalité aucun exégète sérieux ne soutient cette théorie aujourd'hui. En effet, s'il y avait ces deux sources, pourquoi est-il parfois question de IHVH-Elohim? L'explication que je propose ici est en réalité beaucoup plus cohérente.

 

5 La femme est tirée de la côte d'Adam

 

Le mot « tsela », que la tradition a pris l'habitude de traduire par « côte » dans le contexte de la création de la femme, signifie en réalité « côté » partout ailleurs dans la bible. En réalité l'homme est créé androgyne, et deux individus, masculin et féminin sont obtenu par séparation des moitiés.

 

6 La femme est créée pour servir l'homme

 

18 L’Éternel-Dieu dit: "Il n’est pas bon que l’homme soit isolé; je lui ferai une aide[ezer] digne de lui."

Genèse 2:18

 

Le mot utilisé n'est pas « eved » qui signifierait effectivement cela, mais « ezer ». Ce mot est en réalité tout à fait noble et signifie que la femme est la sauvegarde de l'homme. Ezer est parfois utilisé pour désigner Dieu lui même en tant que sauveur.

 

7 Dieu ne veut pas que l'homme accède à la connaissance et qu'il devienne comme lui

 

mais l’arbre de la science du bien et du mal, tu n’en mangeras point: car du jour où tu en mangeras, tu dois mourir!"

Genèse 2:17

 

Il s'agit en réalité de l'arbre de la connaissance (ici traduit par « science ») du bien et du mal. En hébreu, connaitre signifie faire un avec la chose connue. Le fait de manger à l'arbre de la connaissance du bien et du mal implique donc que l'homme est entré dans la dualité morale du bien et du mal. Quant au fait que manger de l'arbre rend comme Dieu, c'est seulement le serpent qui l'affirme, mais ce n'est pas la réalité.

 

8 Cette histoire est machiste, la femme est responsable de la première faute

 

Tous ceux qui connaissent un peu la tradition parlent en réalité de la faute d’Adam. En effet, selon l'interprétation classique, c'est l'homme qui a induit la femme en erreur en transmettant mal les instructions divines. Dieu avait dit de ne pas manger.

 

mais l’arbre de la science du bien et du mal, tu n’en mangeras point: car du jour où tu en mangeras, tu dois mourir!"

Genèse 2:17

 

L'homme dans un excès de zèle a retransmis de ne pas toucher, puisqu'au chapitre suivant, c'est ainsi que la femme évoque le commandement divin.

 

mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez point, sous peine de mourir."

Genèse 3:3

 

On peut imaginer que sous l’influence du serpent, la femme a touché le fruit et voyant qu'elle ne mourrait pas, elle l'a mangé. La première faute est en réalité le mensonge de l'homme.

Copie autorisée avec la mention « Par Christophe Dumas » et un lien vers l'article d'origine (sur le site http://christophedumas.canalblog.com/)

 

Suite : Tentative d'explication du récit de la création

 

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23 juin 2014

Le concept le plus mal compris de la bible

Pour beaucoup de personnes aujourd'hui, la spiritualité biblique implique forcément quelque chose de dogmatique et de négatif. Ceci est dût principalement à deux choses. En premier lieu, le sens littéral de la bible n'est pas forcement lumineux. Lorsqu'il ne l'est pas, c'est qu'il y a un sens caché à trouver. Malheureusement, le texte biblique est trop souvent pris au pied de la lettre. L'autre problème récurant réside dans les erreurs de traductions. L'exemple dont je vais parler se situe dans cette catégorie.

 

Le verset 1:7 des proverbes affirme « la crainte de Dieu est le début de la connaissance ». L'explication habituelle de ce verset est qu'il faut craindre Dieu. La formulation, « la crainte de Dieu », « irat IHVH » en hébreu, est une forme grammaticale à l'état construit. Il se trouve que lorsque dans un état construit, le second membre est un nom divin, dans notre cas le tétragramme, le premier membre est un attribut divin. Littéralement, la crainte de Dieu ne signifie pas qu'il faut craindre Dieu, mais nous parle d'un attribut divin qui s'appelle « crainte ». Cela semble étrange, Dieu craint quelque chose ? Que peut bien désigner cet attribut ?

 

En fait, les pratiques de dévotion peuvent faire naitre un amour immense dans le cœur de celui qui les met en œuvre. Un peu comme un coup de foudre, mais tellement immense qu'il est associé à un sentiment d'effroi indescriptible. C'est cela l'attribut divin appelé « crainte de Dieu ».

 

Lorsque nous éprouvons de la crainte pour quelque chose de ce monde, si nous avons déjà éprouvé la crainte de Dieu, il suffit de se remémorer ce sentiment et instantanément, nous ressentons l'amour qui lui est indissociable, ce qui nous permet de sortir des peurs de ce monde. En hébreu, la connaissance exprime l'idée de faire un avec la chose connue. La crainte de Dieu est un niveau intermédiaire vers l'état d'union ou il n'y a plus de peur. C'est pour cela que la crainte de Dieu est le début de la connaissance.

 

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20 juin 2014

Sur l'existence de Dieu

Cet article intervient en complément de celui-ci. Comme je l'expliquais, la recherche critique ne diminue pas le caractère inspiré d'un texte sacré, au contraire elle le dévoile. J'ai pensé à un autre exemple simple, celui de la gématria, notion qui consiste à apporter une valeur numérique à chaque lettre et donc à chaque mot. Nous savons aujourd'hui que l'hébreu n'est pas la première des langues, qu'elle a été inspirée à partir d'autres langues plus anciennes, qu'elle a utilisé divers alphabets, qu'elle est évoluée... Au départ, les langues sémitiques ne comprenaient que 20 lettres. Le tet et le samekh sont des ajouts plus tardifs qui viennent s'intercaler en neuvième et quinzième position dans l'alphabet hébreu. Nous savons également que le concept de gématria a été emprunté tardivement aux Grecs.

 

Selon la façon dont se sont constituées les choses, il n'y a aucune raison rationnelle pour qu'il y ait autant de coïncidences dans les rapprochements entre les mots selon leur valeur numérique. Par exemple, le mot « amour », « ahavah », a pour valeur numérique 13. Le mot « un », « ehad », a aussi pour valeur numérique 13. Or aimer, c'est faire un. Le tétragramme a pour valeur numérique 26, alors que Dieu est à la fois amour et un. En hébreu chaque lettre a un nom qui s'écrit également avec des lettres. En appliquant cela au tétragramme, on peut déduire une version simplifiée du récit de la création. En effet, lorsqu'on développe le tétragramme en toutes lettres, le youd devient youd-vav-dalet, les deux he deviennent he-aleph, le vav devient vav-aleph-vav, on obtient une valeur numérique de 45, qui est la valeur numérique de « adam », l'homme. Lorsqu'on sépare les lettres qui étaient cachées (45 - 26), on obtient 19, la valeur numérique de « havah », Ève en hébreu. Je ne cite ici que quelques exemples, mais en réalité, il existe d’innombrables synchronicités qui prouvent une fois encore qu'une conscience unique se cache derrière tout cela.

 

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18 juin 2014

Pourquoi le tétragramme ne se prononce pas Jéhovah

Dans le texte biblique, le tétragramme est généralement (6518 fois dans la bible) écrit « יְהֹוָה ». Il s'agit d'un qéré/kétiv, c'est à dire un mot qui ne se prononce pas comme il s'écrit. Les voyelles placées sur le nom divin indiquent qu'il faut prononcer « אֲדֹנָי », c'est-à-dire « Adonaï ». Comme les voyelles du tétragramme ne semblent pas exactement identiques à celle d'Adonaï, des personnes ne connaissant pas la grammaire hébraïque en ont déduit que cette explication était fausse, et qu'il fallait donc prononcer littéralement, Iéhovah, ou Jéhovah en version latine.

 

yhvh

En réalité le schème du nom Adonaï est composé des trois voyelles « shéva-holam-qamats » (qui se prononcent « é-o-a »). Sauf que la lettre aleph possède une irrégularité et ne peut pas porter de shéva. Celui-ci est donc remplacé par un hataf patah (qui se prononce « a »). Comme la première lettre du tétragramme est un youd et que celle-ci n'est pas irrégulière, elle peut porter un shéva, ce qui donne l'impression qu'il ne s'agit pas des mêmes voyelles que pour Adonaï. Mais en réalité, cela est dû à une irrégularité grammaticale.

 

Un autre argument permet d'affirmer que a thèse de Jéhovah n'a pas de sens. Parfois le tétragramme est déjà associé au nom Adonaï, et il se prononce alors « Élohim » « אֱלֹהִים ». Dans ce cas (305 fois dans la bible), il s’écrit de la façon suivante « יֱהֹוִה ».

 

Le tétragramme est en fait la forme archaïque du verbe être « הוה », conjugué à l'inaccompli, troisième personne du masculin. Pour cette raison, les chrétiens le prononcent parfois Yahvé. La conjugaison en hébreu biblique est basée sur l'action et ne peut être traduite littéralement dans nos langues modernes. Connaissant le contexte, on pourrait traduire le tétragramme par « il fut, il est, il sera » c'est pour cela qu'il est souvent traduit par « l’Éternel ».

 

Il est intéressant de remarquer qu'à l'époque des manuscrits de la mer Morte, il y a plus ou moins 2000 ans, malgré l'adoption de l'écriture carrée, le tétragramme était encore écrit avec l'alphabet paléo-hébreu qui devait être considéré comme plus saint.

 

Copie autorisée avec la mention « Par Christophe Dumas » et un lien vers l'article d'origine (sur le site http://christophedumas.canalblog.com/)

17 juin 2014

Le problème de St Paul

Comme je le montre dans mon livre, « Jésus, le messie des Romains », toutes les personnalités chrétiennes avant le pape Clément I sont fictives. Parfois, certains éléments sont assez peu réalistes. Le cas le plus flagrant est probablement l'histoire de Paul. Pour mieux nous rendre compte de l’incohérence de cette histoire, imaginons que cela se passe aujourd'hui. Un maitre spirituel a partagé son enseignement, puis il est mort. Un individu qui ne l'a jamais vu de son vivant, et il prétend l'avoir rencontré en esprit après sa mort. Il diffuse un enseignement contradictoire par rapport aux véritables disciples. L'incident d'Antioche et son opposition à Pierre en est l'exemple le plus flagrant. Il prétend que son enseignement est juste, car il a rencontré, selon lui, le maitre en face à face. Si l'histoire était réelle, pensez-vous qu'un tel individu serait pris au sérieux et qu'il serait autorisé par les autres disciples à s’occuper des communautés naissantes ? C'est une belle histoire, mais elle est totalement impensable dans la réalité.

 

Si vous souhaitez savoir qui se cache véritablement derrière le personnage de Paul, mon livre contient deux arguments permettant d'envisager une réponse.

 

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Rembrandt-Paul

15 juin 2014

L'origine de la devise ora et labora

Il y a quelques jours, je suis tombé sur un site qui affirmait que la devise « ora et labora » venait des alchimistes. C'est une erreur assez classique, en réalité cette devise est bien plus ancienne puisqu'elle vient de St Benoit, le père du monachisme chrétien. Elle signifie « prie et travaille » et résume le mode de vie des moines dont le temps est partagé en trois parties à peu prêt égales, entre le chant grégorien, la lectio divina, et le travail pour faire vivre la communauté. Le but de la prière est d'illuminer le cœur. Le chant grégorien est une forme de prière chantée. St Augustin disait « chanter, c'est prier deux fois ». La lectio divina est une forme de prière basée sur l'étude des textes inspirés. J'ai déjà fait allusion au fait que connaitre au sens biblique, c'est faire un, et l'amour permet d'unifier ce qui est séparé. Ceci le fondement de la lectio divina qui consiste à comprendre avec le cœur. Enfin, concernant le travail pour la communauté, on remarque un jeu de mots en latin. Le mot ora, « prie » est inclus dans le mot labora, « travaille ». Cela signifie que pendant son activité la plus terrestre, le moine doit chercher à garder son cœur en prière.

 

Copie autorisée avec la mention « Par Christophe Dumas » et un lien vers l'article d'origine (sur le site http://christophedumas.canalblog.com/)

 

Cadfael

 

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À propos
Je pense que pour mieux comprendre un texte inspiré, il faut être capable de le replacer dans son contexte historique. Autant je trouve que la recherche officielle sur la bible hébraïque est satisfaisante, autant je pense que la recherche sur le Nouveau Testament manque d'objectivité. Je me suis donc livré à mes propres recherches et j'en suis arrivé à la conclusion que le christianisme était une création de la propagande romaine pour tenter de contrôler le messianisme juif à la fin du premier siècle.
Je partage mes réflexions et mes découvertes dans ce livre disponible sur Amazon:

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